Année universitaire 2003-2004

DEUG DE PSYCHOLOGIE – PREMIERE ANNEE
INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

Eva Louvet

Définitions des principaux concepts

1. Qu’est ce que la psychologie sociale

La psychologie sociale s’intéresse à «l’homme de la rue, Monsieur Toutlemonde: sain d’esprit, ni trop intelligent, ni trop stupide, ni trop instruit, ni trop ignorant. Vous et moi, par exemple, quand nous parlons du caractère d’un ami ou de la raison pour laquelle nous n’avons pas été nommés à un poste que nous recherchions». (Moscovici, 1986)

La psychologie sociale est le domaine d’étude qui analyse la façon dont les comportements, cognitions (pensées) et affects (émotions ou sentiments) de l’individu sont influencés par le comportement et les caractéristiques des autres, les caractéristiques de la situation dans laquelle l’individu est inséré ainsi que par ses propres caractéristiques psychologiques et sociales.

2. L’influence sociale

L’influence sociale renvoie au fait qu’une personne amène une autre personne à modifier son comportement, que ce soit au niveau des actes, pensées ou sentiments. On peut distinguer différentes formes d’influence sociale: le conformisme, la conversion minoritaire, l’obéissance, la persuasion, etc.

2.1. Le conformisme
Conformisme Changement de comportement dans le sens du comportement d’un groupe (majoritaire); mise en adéquation de son comportement avec les normes sociales en vigueur.
Influence informationnelle Forme d’influence basée sur la prise en compte des réponses des autres à titre informatif.
L’objectif de l’individu est de donner une réponse exacte. Il est influencé par les autres suite à un conflit cognitif.
Influence normative Forme d’influence basée sur le respect des normes établies par le groupe.
L’objectif de l’individu est d’être accepté par le groupe, d’être jugé positivement par les autres membres du groupe, ou, tout du moins, d’éviter la désapprobation sociale.
Il est influencé par les autres suite à un conflit motivationnel.

2.2. L’innovation
Innovation Forme d’influence sociale ayant pour source une minorité qui s’efforce soit de créer des idées ou comportements nouveaux, soit de modifier des idées ou comportements traditionnels.
Consistance,
consistance interne,
consistance sociale
Cohérence: l’individu ou le groupe conserve une même position, ne se contredit pas, est guidé par une logique. Cette consistance doit se situer à la fois sur un plan intra-individuel (consistance interne) et inter-individuel (consistance sociale).
Suivisme Influence «de façade» au niveau du comportement de l’individu: celui-ci suit les autres, dans le cadre d’une stratégie visant à éviter les conflits ou les sanctions éventuelles liées à la déviance. Cette forme d’influence disparaît dès que la source d’influence disparaît.
Conversion Influence «profonde», se situant au niveau des convictions de l’individu: celui-ci est influencé dans ses idées de manière inconsciente et durable.

2.3. L’obéissance
Obéissance,
soumission à l’autorité
Changement de comportement afin de se soumettre à l’ordre provenant d’une autorité légitime - ou perçue comme légitime.
Etat d’agent Etat psychologique de perte du sentiment d’autonomie: l’individu se considère comme l’instrument de la volonté d’autrui, et non responsable de ses actes.

2.4. Dissonance cognitive et changement d’attitudes
Dissonance cognitive Présence simultanée d’éléments contradictoires dans la pensée de l’individu.
Un cas typique de dissonance est précisément celui qui résulte d’un désaccord entre nos attitudes et nos comportements.

3. Cognition et perception sociale

La cognition sociale renvoie, de manière très générale, à la façon dont nous analysons et interprétons notre environnement social.

La perception sociale concerne plus particulièrement la façon dont nous percevons et jugeons les gens qui nous entourent (cf. formation des impressions, jugement social.

3.1. La formation des impressions
Effet de primauté Impact plus marqué des premières informations reçues comparativement aux suivantes sur la formation des impressions.
Effet de centralité Impact particulièrement important de certaines informations concernant les caractéristiques d’autrui sur la formation des impressions. Ces caractéristiques sont de ce fait appelés traits centraux.
Théories implicites de la personnalité Conceptions ou croyances quant aux relations qui existent entre différents traits de personnalité: certains traits vont habituellement ensemble, alors que d’autres, semblent s’exclure; d’autres, enfin, n’entretiennent aucune relation les uns avec les autres.

3.2. Catégorisation sociale, stéréotypes et perception sociale
Catégorisation,
catégorisation sociale
Regroupement des objets qui «vont ensemble», c’est à dire qui partagent un certain nombre de caractéristiques (sans les posséder forcément toutes).
Lorsque ce regroupement concerne des objets sociaux (les individus), on parle de catégorisation sociale.
Stéréotype Croyances socialement partagées concernant les caractéristiques communes d’un groupe social.
Effet Pygmalion Mise en conformité des comportements d’une personne avec les attentes à son égard.

3.3. L’attribution causale
Attribution causale Inférence par laquelle nous expliquons les événements du monde social qui nous entoure (et plus particulièrement les comportements, que ce soit les siens ou ceux d’autrui).
Attribution interne Explication du comportement d’une personne par des facteurs liés à la personne elle-même, c’est à dire essentiellement ses intentions, mais aussi sa motivation (-> effort) et ses capacités
Attribution externe Explication du comportement d’une personne par des facteurs extérieurs à la personne, tels que notamment les contraintes liées à la situation, la difficulté de la tâche et le hasard.
Consensus Comportement d’autres personnes dans la même situation. Un consensus élevé signifie que leur comportement est identique à celui de la personne-cible (personne dont on cherche à expliquer le comportement).
Consistance Comportement de la personne-cible dans le même type de situations, mais à d’autres moments.
Une consistance élevée signifie que la personne manifeste le même comportement à d’autres moments.
Différenciation Comportement de la personne-cible dans d’autres situations. Une différenciation élevée signifie que la personne manifeste des comportements différents lorsque la situation change.
Erreur fondamentale d’attribution Tendance à surestimer l’importance des facteurs internes au détriment des facteurs externes lorsqu’il explique le comportement d’autrui.
Hypothèse du monde juste Tendance à croire que chacun «n’a que ce qu’il mérite».
Norme d’internalité Norme sociale qui consiste à valoriser les explications par des facteurs internes.
Biais (ou divergence) acteur-observateur Divergence dans le type d’attributions causales selon qu’on explique son propre comportement (acteur) ou celui des autres (observateur): tendance à attribuer nos propres comportements à des facteurs externes et le comportement des autres à des facteurs internes.
Biais d’auto-complaisance Tendance à attribuer son succès à des causes internes et son échec à des causes externes.

4. Les relations intergroupes

Les relations intergroupes renvoient à des situations dans lesquelles des individus appartenant à différents groupes interagissent en référence à leur identité groupale.

4.1. Préjugés et discrimination: définitions
Préjugé Attitude généralement négative à l’égard d’un individu sur la simple base de son appartenance à un groupe social donné.
Discrimination Comportements généralement négatif à l’égard d’un individu sur la simple base de son appartenance à un groupe social donné.

4.2. La théorie du bouc émissaire
Frustration Impossibilité pour l’individu de réaliser ses objectifs
Bouc émissaire Personne vers laquelle se déplace un comportement agressif suite à une frustration dont elle n’est en rien responsable

4.3. Le conflit réel comme source des conduites discriminatoires
Situation de compétition intergroupe Situation caractérisée par des ressources limitées. Présence d’intérêts incompatibles
Situation de coopération intergroupe Situation nécessitant la collaboration intergroupe afin d’atteindre un objectif commun
Jeu à but supra-ordonné Jeu qui consiste à réaliser un projet commun, qui nécessite la collaboration entre les groupes

4.4. Conduites discriminatoires et identité sociale
Identité sociale Aspects de l’identité d’un individu directement liés à son sentiment d’appartenance à différentes catégories sociales.
Biais pro-endogroupe Favoriser son groupe d’appartenance (endogroupe) au détriment d’autres groupes (exogroupes).
Groupe minimal Groupe constitué selon un critère insignifiant ou aléatoire;
les membres du groupe n’ont aucun contact les uns avec les autres;
l’appartenance au groupe est même anonyme: chaque membre connaît son groupe d’appartenance, mais n’identifie pas les autres membres du groupe.







Attribution causale: Inférence par laquelle nous expliquons les événements du monde social qui nous entoure (et plus particulièrement les comportements, que ce soit les siens ou ceux d’autrui).
Attribution interne: Explication du comportement d’une personne par des facteurs liés à la personne elle-même, c’est à dire essentiellement ses intentions, mais aussi sa motivation (-> effort) et ses capacités
Attribution externe: Explication du comportement d’une personne par des facteurs extérieurs à la personne, tels que notamment les contraintes liées à la situation, la difficulté de la tâche et le hasard.
Consensus: Comportement d’autres personnes dans la même situation. Un consensus élevé signifie que leur comportement est identique à celui de la personne-cible (personne dont on cherche à expliquer le comportement).
Consistance: Comportement de la personne-cible dans le même type de situations, mais à d’autres moments. Une consistance élevée signifie que la personne manifeste le même comportement à d’autres moments.
Différenciation: Comportement de la personne-cible dans d’autres situations. Une différenciation élevée signifie que la personne manifeste des comportements différents lorsque la situation change.
Erreur fondamentale d’attribution: Tendance à surestimer l’importance des facteurs internes au détriment des facteurs externes lorsqu’il explique le comportement d’autrui.
Hypothèse du monde juste: Tendance à croire que chacun «n’a que ce qu’il mérite».
Norme d’internalité: Norme sociale qui consiste à valoriser les explications par des facteurs internes.
Biais (ou divergence) acteur-observateur: Divergence dans le type d’attributions causales selon qu’on explique son propre comportement (acteur) ou celui des autres (observateur): tendance à attribuer nos propres comportements à des facteurs externes et le comportement des autres à des facteurs internes.
Biais d’auto-complaisance: Tendance à attribuer son succès à des causes internes et son échec à des causes externes.

BIBLIOGRAPHIE

Manuels généraux d’introduction à la psychologie sociale
DESPRET V, GOSSIAUX P., PUGEAULT C. & YZERBYT V. (1995), L’homme en société, Paris: PUF.
DOISE W., DESCHAMPS C. & MUGNY G. (1991). Psychologie sociale expérimentale, Paris: Armand Colin.
DROZDA-SENKOWSKA E. (1999). Psychologie sociale expérimentale, Paris: Armand Colin.
FISCHER G.N. (1987). Les concepts fondamentaux de la psychologie sociale, Paris: Dunod.
GOSLING P. (ed) (1996). Psychologie sociale. Paris: Bréal, collection LEXIFAC Psychologie.
LEYENS J.P. & YZERBYT V. (1997). Psychologie sociale. Bruxelles: Mardaga.
MOSCOVICI S. (1984). Psychologie sociale, Paris: P.U.F.
VALLERAND R.J. (1994). Les fondements de la psychologie sociale, Montréal: Gaëtan Morin.
Ouvrages thématiques
BEAUVOIS J.L. (1984). La psychologie quotidienne. Paris: PUF.
BEAUVOIS J.L. & JOULE R.V. (1987). Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens. Grenoble: PUG.
BOURHIS R.Y. & LEYENS J.P. (eds) (1994). Stéréotypes, discrimination et relations intergroupes. Liège: Mardaga.
DESCHAMPS J.C. & CLEMENCE A. (1990). L’attribution: Causalité et explication au quotidien. Lausanne: Delachaux et Niestlé.
DESCHAMPS J.C., BEAUVOIS J.L. (1996). Des attitudes aux attributions. Sur la construction de la réalité sociale. Grenoble: PUG.
LEYENS J.P. (1983). Sommes-nous tous des psychologues ? Bruxelles: Mardaga.
LEYENS J.P. & BEAUVOIS J.L. (1997). L’ère de la cognition. Grenoble: PUG.
LEYENS J.P., YZERBYT V. & SCHADRON G. (1996). Stéréotypes et cognition sociale. Liège: Mardaga.
MUGNY G., OBERLE J.L. & BEAUVOIS J.L. (1995). Relations humaines, groupes et influence sociale. Grenoble: Presses Universitaires de Grenoble
PAICHELER G. (1985). Psychologie des influences sociales. Contraindre, convaincre, persuader. Neuchâtel: Delachaux & Niestlé.
YZERBYT V. & CORNEILLE O. (eds) (1994). La persuasion. Lausanne: Delachaux et Niestlé.

Introduction à la psychologie sociale (E.Louvet)

Sujets d’examens

Session de septembre 2003

I. Pour chacune des 10 questions suivantes, cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s):

1. Qu’est-ce qui caractérise un groupe minimal ?
Les individus n’ont pas choisi d’appartenir au groupe .
Le groupe est composé d’un nombre limité de personnes .
Le groupe est défini par une structure minimale (un leader) .
L’appartenance au groupe est anonyme .
Les personnes appartenant au groupe partagent un minimum de valeurs .
2. Quelle est la différence entre la notion de stéréotype et celle de préjugé ?
Contrairement aux stéréotypes, les préjugés entraînent toujours des conduites discriminatoires .
Le stéréotype se réfère à un objet social, alors que le préjugé peut être relatif à un objet quelconque .
Le stéréotype est une croyance, alors que le préjugé implique un comportement .
Les stéréotypes sont universels, alors que les préjugés dépendent de facteurs culturels .
Contrairement aux stéréotypes, les préjugés comportent toujours une dimension évaluative .
3. Dans les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité, qu’est-ce qui réduit de façon substantielle le taux d’obéissance (taux en dessous de 25%) ?
L’éloignement de l’autorité (dans une autre pièce) .
Le fait que l’organisme qui met en place la recherche soit inconnu .
La proximité de la victime .
Le caractère peu prestigieux des lieux .
Le fait que les ordres proviennent d’un compère .
4. Les expériences sur le groupe minimal illustrent:
La théorie du conflit réel .
La théorie de la comparaison sociale .
La théorie de la privation relative .
La théorie de l’identité sociale .
Aucune des théories précédemment citées .
5. Qu’est-ce qui favorise l’influence normative dans une situation de conformisme ?
L’ambiguité de la tâche .
L’attrait que le groupe exerce sur l’individu .
Le manque de confiance en soi .
Les faibles compétences du sujet .
La validité des normes du groupe .
6. Selon la théorie du conflit réel, qu’est-ce qui explique l’apparition de comportements discriminatoires ?
Des intérêts incompatibles .
La tendance à la compétition inhérente à l’être humain .
La volonté de présenter une image positive de son propre groupe .
Des normes et des valeurs incompatibles .
L’interdépendance des groupes dans l’atteinte d’un objectif .
7. Selon la théorie de la dissonance cognitive:
Il faut provoquer un changement de comportement pour obtenir un changement d’attitudes .
Il faut provoquer un changement d’attitudes pour obtenir un changement de comportement .
Un changement de comportement entraîne un changement d’attitude seulement si la personne est récompensé pour son comportement .
Il est plus facile de changer d’attitude que de changer de comportement .
Tout changement de comportement s’accompagne d’un changement d’attitude .
8. On parle de biais pro-endogroupe lorsque:
Un individu cherche à maximiser les gains pour les membres de son groupe .
Un individu attribue des caractéristiques positives à son groupe .
Un individu cherche favoriser son groupe au détriment d’un autre groupe .
Un individu attribue des caractéristiques négatives à un exogroupe .
Un individu témoigne d’un comportement discriminatoire envers le membre d’un exogroupe .
9. Selon la théorie de l’attribution causale développée par Kelley, une attribution interne est favorisée par:
Un consensus élevé .
Un consensus faible .
Un consensus faible et une différenciation faible .
Un consensus faible et une différenciation forte .
Un consensus fort et une différenciation faible .
10. Les préjugés sont:
Des croyances généralement erronées concernant les caractéristiques typiques d’un groupe social .
Une évaluation d’un individu basé sur son physique .
Des idées reçues à propos d’un individu ou d’un objet .
Des comportements négatifs envers un groupe social et les individus qui le composent .
Un jugement à l’égard d’un individu compte tenu de son appartenance à un groupe social donné .

II. Répondez aux questions suivantes:

1. Pour chacun des domaines de recherche suivants, citez un auteur:
La catégorisation sociale
La persuasion
La formation des impressions
Le changement d’attitudes
2. a) De quel biais attributionnel relève le dicton «Quand on veut, on peut» ?
b) Comment peut-on expliquer ce type de biais dans le processus d’explication causale ?
3. Dans le cadre des expériences de Asch sur le conformisme, certains sujets ont déclaré avoir suivi les jugements de la majorité parce que son unanimité plaidait en faveur de l’exactitude. Quel type d’influence sociale ces sujets ont-ils subi ?
4. Quels sont les principaux résultats de l’expérience de Berkowitz et Page sur le comportement agressif ?
5. Selon la théorie de l’apprentissage social, quels sont les principaux facteurs explicatifs du comportement agressifs ?

Session de Janvier 2002

1. Citez deux auteurs dans chacun des deux domaines de recherches suivants:
l’attribution causale,
le changement d’attitudes.
2. Parmi les affirmations suivantes, la(les)quelle(s) défini(ssen)t de manière adéquate la psychologie sociale ?
Contrairement aux autres sous-disciplines la psychologie, la psychologie sociale s’intéresse plus aux phénomènes de groupe qu’au comportement de l’individu.
Parmi les domaines de recherche de la psychologie sociale, on peut citer l’influence de la personnalité sur les comportements sociaux.
Compte tenu de son objet d’étude, la psychologie sociale peut être qualifiée de discipline scientifique.
La psychologie sociale s’intéresse plus aux facteurs contextuels qu’aux facteurs personnels dans l’explication des comportements humains.
3. Selon Sherif, quelle(s) est (sont) la (les) condition(s) favorisant l’apparition de relations intergroupes positives ?
le fait de partager une activité commune
la poursuite, par les deux groupes, d’objectifs similaires
le fait de connaître personnellement des individus de l’exogroupe
l’interdépendance des groupes dans l’obtention d’une récompense
la découverte des ressemblances entre les membres des deux groupes
4. Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui favorisent l’influence normative dans une situation de conformisme ?
l’ambiguïté de la tâche
la validité des normes du groupe
le manque de confiance en soi
les faibles compétences du sujet
l’attrait du groupe
5. Qu’est-ce qu’un groupe minimal ? (Cochez la ou les bonnes réponses)
un groupe qui se définit par une structure minimale (un leader)
un groupe composé de 2 à 3 personnes
un groupe constitué selon un critère futile
un groupe qui poursuit un objectif commun
un groupe qui s’est rencontré par hasard
6. Quelle est la différence entre les notions de «préjugé» et de «discrimination» ? (Cochez la ou les bonnes réponses).
Un préjugé peut être positif, alors que la discrimination est toujours négative.
Toute discrimination présuppose l’existence de préjugés, alors que l’inverse n’est pas vrai.
Un préjugé peut se référer à un objet quelconque, alors que la discrimination concerne toujours un autre individu.
Contrairement à la discrimination, les préjugés sont toujours basés sur des stéréotypes.
7. Que montrent les recherches de Tajfel & Wilkes (1963) sur la catégorisation ?
8. Qu’est-ce que l’effet Pygmalion ?
9. Quelles sont les conditions expérimentales dans l’expérience de Berkowitz et Page (1967) sur le comportement agressif ? (Décrivez uniquement les conditions expérimentales, non pas les hypothèses, ni les résultats de cette recherche.)
10. «Les chômeurs sont en grande partie responsables de leur situation, car si on cherche vraiment du travail, on peut en trouver». De quel biais attributionnel relève cette affirmation ?
11. Une personne, irritée par des relations conflictuelles au travail avec son supérieur hiérarchique, manifeste, en rentrant à la maison, un comportement agressif envers les membres de sa famille. Comment peut-on expliquer ce comportement à la lumière de la théorie de la frustration-agression ?
12. Selon Milgram, comment peut-on expliquer le phénomène de soumission à l’autorité ?
13. Dans ses recherches sur la discrimination, Tajfel demande aux sujets, après les avoir répartis en groupes, de choisir entre différentes possibilités de rémunérations qui seraient attribuées respectivement à un membre de l’endogroupe et un membre de l’exogroupe. Quels sont les résultats de ces expérimentations ?

Session de janvier 2001

1. Indiquez les auteurs qui ont développé les théories et expériences suivantes:
Théorie de l’identité sociale
Première expériences sur la formation des impressions
Expériences sur le groupe minimal
2. Quelle est la différence entre les notions de préjugés et de discrimination ?
3. En vous référant à la théorie de l’attribution causale développée par Kelley, présentez un facteur qui favorise une attribution interne. Donnez un exemple.
4. Dans les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité, citez deux facteurs qui réduisent le taux d’obéissance. Indiquez brièvement pour chaque facteur comment il a été testé expérimentalement (modification apportée au dispositif expérimental de base):
5. Un fumeur, conscient des dangers du tabac pour la santé, continue à fumer en se disant que «de toute façon, il faut bien mourir de quelque chose». A quelle stratégie cette personne a-t-elle recours pour réduire son état de dissonance cognitive ?
Il minimise son attitude
Il change d’attitude
Il ajoute un élément consonant
6. Pour quelle raison un individu qui subit de l’influence normative se conforme-t-il à un groupe ?

Session de septembre 2001

1. Quelles sont les théories développées par les auteurs suivants ?
Festinger
Bandura
Tajfel
2. Dans son approche de la psychologie des foules, Tarde a introduit un concept qui deviendra une notion de base en psychologie sociale. Il s’agit du concept de:
- la suggestion
- la facilitation sociale
- l’imitation
3. Quelle est la principale différence entre un comportement prosocial et un comportement altruiste ?
4. Le conformisme et la soumission à l’autorité constituent deux formes d’influence sociale. Quelles sont les principales différences entre les deux?
5. Que montrent les recherches utilisant le paradigme expérimental du «groupe minimal» ?
6. Un fumeur, conscient des dangers du tabac pour la santé, continue à fumer en se disant qu’il ne fume qu’une dizaine de cigarettes par jour et qu’il y a beaucoup de gens qui fument bien plus que lui. A quelle stratégie cet individu a-t-il recours pour réduire son état de dissonance cognitive ?
Il ajoute un élément consonant
Il minimise son attitude
Il change de comportement
Il minimise son comportement
Il change d’attitude
7. Selon Festinger et Carlsmith, dans quelle condition un changement de comportement n’entraîne-t-il aucun changement d’attitude ?
8.
a) En quoi consiste l’erreur fondamentale d’attribution ?
b) Comment peut-on expliquer ce type de biais dans la perception sociale ?